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21-GESTION CHRÉTIENNE DE LA VIE

21-GESTION CHRÉTIENNE DE LA VIE

Gestion chrétienne de la vie

 

«Nous sommes les économes de Dieu, le Seigneur nous ayant confié du temps, des occasions, des aptitudes, des possessions, les biens de la terre et les ressources du sol. Nous sommes responsables devant lui de leur bon usage

L’histoire d’Ananias et Saphira est une illustration de la déception que nous pouvons éprouver lorsque nous découvrons que les gens ne sont pas toujours ce qu’ils paraissent être.

Cet événement, qui soulève autant de question qu’il apporte de réponses, est exceptionnel dans l’histoire de l’église chrétienne primitive.

 

KOÏNONIA

 

L’église chrétienne primitive était une communauté, Luc la désigne par le terme grec koïnonia, c’est-à-dire «camaraderie, fraternité, communion, association» , qui s’occupait beaucoup des veuves Helléniste (ou Grecques) et des pauvres, et au sein de laquelle le Saint-Esprit accompli beaucoup de choses en peu de temps.

La générosité de cette jeune église nous est rapportée dans le Nouveau Testament, et particulièrement dans le livre des Actes. Elle constitue l’exemple par excellence d’une libéralité vraiment guidée par l’Esprit, qui se traduit non seulement par les dîmes et les offrandes, mais aussi dans l’organisation d’une bienfaisance planifiée.

 

TROIS CONCEPT DE BASE DE L’ECONOMAT

 

1-Une relation d’amour

Dieu/ humanité, propriétaire/ gérant, économe, tous ces termes résument le principe de l’économat traditionnel et biblique. Cependant, les écritures nous offrent un autre modèle : Jésus-Christ, l’intendant de son Père.

Les membres de la Trinité s’associent, décident et agissent de concert, comme nous le voyons dans le récit de la création, par exemple : «Faisons...» (Genèse 1.26 ; voir Matthieu 3.13-17 ; 28.18, 19 ; Jean 10.14-18 ; 11.41, 42 ; 14.8, 9 ; 16.13-15).Ils nous présentent là un modèle d’amour relationnel. Ensembleet individuellement, ils sont Dieu.

Les écritures identifient Jésus comme étant l’expression du Père«l’image du Dieu invisible.» (Colossiens 1.15-17; voir Jean 1.1-3.), qui s’est fait chair pour nous exprimer l’essence même du Père (Jean 3.16-17; 5.30 ; 17.3, 23-26). «Leur interdépendance révèle leur amour, et l’amour présuppose que l’on se centre --Wim Altink, «Six leçons de la Trinité», Le monde Adventiste (éd.nord-américaine), octobre 2005, p.34.

En tant qu’économe en chef de son Père, le Christ a manifesté le caractère de celui-ci devant l’univers par sa vie sans péché et sa mort sur la croix (Philippiens 2.5-11 ; Jean 10.17, 18 ; 1 Corinthiens 3.21-23).Quand il parle du Saint-Esprit, il le désigne comme un

« Autre consolateur » (Jean 14.16, 26 ; grec Parakletos-consolateur -Voir aussi Jean 16.13-15 ; 1 Corinthiens 3.21-23.), un agent divin qui nous convainc d’être des économes des dons et des capacités que Dieu nous a confié (Jean 10.27 ; 17.20-23; Romains 8.14, 16-17 ; 2 Corinthiens 5.14, 15, 17-21).

 

2-Les mobiles

-En fait, dans l’administration divine, l’amour précède le devoir et l’obéissance, et il est la seule motivation acceptable pour donner.

Dieu nous a créé parce qu’il voulait établir une relation d’amour avec la famille humaine .IL nous réclame comme sa possession en vertu de son œuvre rédemptrice (Ésaïe 40.25-31 ; 42.5-7 ; 43.1-3 , 11 , 15).L’amour est la raison d’être de l’action divine(Jean 3.16), et il devrait être la réponse appropriée à l’acte salvateur de Dieu , (Deutéronome7.7,8 ; 10.12, 13 ; 30.6,15,16, 19, 20 ; Matthieu 22.37-39). En fait, dans l’administration divine, l’amour précède le devoir et l’obéissance (Jean 14.15), et il est la seule motivation acceptable pour donner (1 Corinthiens 13.3).

Les lois administratives et fiscales requièrent que les fonds que nous versons à n’importe quel organisme ou projet caritatif soient gérés avec rigueur et discipline. Leur exigences est la même quand il s’agit de dîmes, des offrandes ou de dons importants laissés à des associations humanitaires sous forme de legs ou d’héritage.

À cause de cela, beaucoup considèrent qu’il n y a pas de différence entre donner à Dieu (et à sa cause) et faire un don à n’importe quel organisme de charité public de leur choix. Ils semblent oublier que donner à Dieu est un acte d’adoration individuelle, qui renforce notre relation avec lui (voir conseil à l’économe, p.16)

 

3-Le caractère

Donner fait appel à l’amour, à la foi et à la confiance en Dieu, celle qui croit en un Dieu capable de calmer l’orage et d’apporter la paix au milieu de la tempête. Donner exige de croire que les promesses divines sont vraies, que l’on ne manquera de rien parce que le Dieu infini, omnipotent, est capable de prendre soin de ses enfants. Non, les donateurs ne seront pas privés de ressources dans leur vie quotidienne à cause de leurs dons généreux

(Psaumes 1.91 ; 125.1; Ésaïe 26.3, 4. Malachie 3.10, 11 ; Philémon 4.19 ; 1 Pierre 5.7).Bien au contraire : le Seigneur a le pouvoir d’accroître celles-ci au-delà de tout ce que l’on peut imaginer (Deutéronome 29.5).

Le fait de donner construit notre caractère, en nous amenant à organiser notre vie et nos finances, et à développer des habitudes de libéralité systématique. C’est un test de fidélité qui atteint son point culminant lorsque nous apportons nos fonds à l’église*. 

«La part de nos revenus qu’il s’est réservé ne doit servir à aucun autre but qu’à celui qu’il a désigné lui-même. Que personne ne prenne la liberté de retenir la dîme pour l’employer selon son propre jugement. Il ne faut en aucun cas l’utiliser pour soi-même, ni lui donner une destination que l’on juge convenable, même dans ce que l’on considère comme faisant partie de l’oeuvre du Seigneur.» (Conseil à l’économe, p.106. Voir aussi Lévitique 17.1-9 ; Deutéronome 12.1-8 ; Néhémie 10.38 ; Ephésiens  3.11)

Nous sommes des économes de Dieu, le Seigneur nous ayant confié du temps, des occasions, des aptitudes, des possessions, les biens de la terre et les ressources du sol. Nous sommes responsables devant lui de leur bon usage. Nous reconnaissons ses droits de propriété en le servant fidèlement, ainsi que nos semblables, en lui rendant les dîme  et  en lui apportant les offrandes, pour la proclamation de l’Évangilele soutien et le développement de son église.

Une gestion de la vie chrétienne est un privilège que Dieu nous accorde afin de nous faire grandir dans l’amour et de nous aider à vaincre l’égoïsme et la convoitise. Le bon économe se réjouit des bénédictions accordées à ses semblables comme fruits de sa fidèle gestion.

Avoir confiance en Dieu nous prépare à affronter la tribulation et la mort, et approfondit le sens de l’éternité dans notre vie. (Ecclésiaste 3.11).

 

[-IRRESPECT ENVERS LES DIRIGEANTS.]

 

Pour en revenir à notre histoire d’Actes 5, ni Ananias, ni Saphira ne semblaient éprouver de considération pour leurs dirigeants, sinon ils n’auraient pas osé mentir pour essayer de les duper. Quoiqu’il en soit, Pierre, guidé par le Saint-Esprit, savait ce qu’il devait dire et quelles questions leur poser. Lorsqu’ils essayèrent de le tromper, leur acte secret lui fut révélé. Pierre n’était pas responsable de leur mort, mais il a été l’instrument choisi pour leur transmettre le jugement du Saint-Esprit(Se référer aux commentaires sur Actes 5.9 dans the Seventh-day Adventist Bible Commentary, Washington, DC, .Review and Herald Publishing Association, 1980, vol. 6 p.178).

Nous pouvons seulement espérer qu’aujourd’hui encore Dieu utilise des gens humbles comme Pierre pour parler en son nom dans des situations où il choisit de manifester sa volonté. Il incombe aux dirigeants de demeurer en étroite communion avec la source de la sagesse et de la puissance afin d’être capables de servir de porte-parole à Dieu, d’utiliser les fonds qui leur sont confiés, et d’assumer leurs responsabilités à l’égard de Dieu

(Actes 6.1-7).

Je donne à Dieu parce qu’il m’aime et qu’il me fait confiance en ce qui concerne ses biens. Je suis un gérant de Jésus-Christ, tout comme lui-même est l’intendant en chef de Dieu le Père.
Le fait de donner me prépare à d’autres privilèges spirituels et approfondit le sens de l’éternité dans ma vie.

 

*Planifier, budgéter et donner font partie d’un processus qui atteint son point culminant lors de la remise des fonds à la maison d’adoration, la congrégation locale, qui est aussi «la porte de la maison du trésor» (Matthieu 6.33 ; 1Chroniques 31.4-12 ; Malachie 3.10).À ce sujet, se référer à Hermès Tavera Bueno, El Alfoli Equivocado (la fausse maison du trésor).

Santo Domingo, Republica Dominicana Instituto de Investigación Bíblíca, 2003,Associación Central Dominicana de los Adventista del Septimo Día, et àAngel M. Rodriguez ,Tithing in the New Testament and the christian church, Silver Spring, Md, Biblical Research Institute, 2003.

Sur l’utilisation des dîmes, des offrandes et autres dons, consulter :

www.nadadventist.org, cliquer sur ressources, Department, Treasury.

Voir aussi le site web de l’économat de la Division Nord-Américaine :

http://www.adventiststewardship.org/

Cet article fut écrit par Juan Prestol, Trésorier de la Division Nord-Américaine, et Trésorier-Adjoint de la Conférence Générale des Adventistes de 7ème jour, à Silver Springs, Maryland, aux États-Unis.

[Pour aller plus loin : Genèse 1.26-28 ; 2.15 ; 1 Chroniques 29.14, Aggée 1.3-11 ; Malachie 3.8-12 ; 1Corinthiens 9.9-14 ; Matthieu 23.23 ; 2Corinthiens 8.1-15 ; Romains 15.26, 27.

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